![](https://images.squarespace-cdn.com/content/v1/607892d0460d6f7768d704ef/c8add316-a8c8-49cf-bfff-024b5a3d17b5/_PH24799.jpg)
LES RESTAURATIONS
PETER HANDLEY PHOTO
La collection des Ailes d’époque du Canada ne se contente pas de commémorer les avions et les histoires des aviateurs et aviatrices qui nous ont précédés, mais aussi de maintenir les compétences, les techniques et les outils nécessaires pour entretenir, restaurer et même fabriquer ces engins extraordinaires à partir de zéro. Le métal, l’entoilage, les systèmes et les moteurs n’échappent pas à la magie de nos ingénieurs expérimentés et motivés pour produire des avions restaurés inégalés. Prenons comme exemple le Roseland Spitfire (Y2-K), seul avion de son type à avoir été construit à partir de zéro au Canada. Il a récemment remporté le prix très convoité : « Reserve Grand Champion (The Silver Lindy) » en visite à Oshkosh en 2018. Ce Spitfire a également remporté le prix « Phoenix » et le prix « Golden Wrench » qui correspond à une étoile Michelin dans le monde des mécaniciens. Le prix « Phoenix » est décerné en récompense pour la « plus haute distinction en matière de maîtrise du métier et de dévouement envers la fidélité de l’histoire aéronautique accomplie en restauration ».
Par ailleurs, le McKnight Hurricane XII prépare son premier vol d’essai après une restaurationde près de 15 ans. Il ne fait aucun doute qu’il prendra d’assaut le monde des avions militaires d’époque. La reconstruction du Fairchild Cornell et du National Steel Car Westland Lysander a été réalisée en grande partie grâce à l’aide de bénévoles sous la direction de l’équipe de professionnels de Vintech Aero. Le fait d’obtenir d’aussi bons résultats et d’inciter la participation à un tel projet éducatif et social ne fait que stimuler davantage l’intérêt porté à l’exploitation et l’entretien des avions d’époque. Cela nous permet également d’honorer la mémoire de nos citoyens qui se sont battus et qui continuent à défendre nos valeurs canadiennes.
![Le Roseland Spitfire Photo: Peter Handley](https://images.squarespace-cdn.com/content/v1/607892d0460d6f7768d704ef/3f714151-f2d5-4d9c-a464-314ba5c61363/_PH24872.jpg)
Le Roseland Spitfire Photo: Peter Handley
![Le McKnight Hurricane. Photo: Peter Handley](https://images.squarespace-cdn.com/content/v1/607892d0460d6f7768d704ef/202adecf-866c-43c2-9e10-80fb9c515518/_PHD9127.jpg)
Le McKnight Hurricane. Photo: Peter Handley
![Le Lysander Andy Carswell . Photo: Peter Handley](https://images.squarespace-cdn.com/content/v1/607892d0460d6f7768d704ef/86caae28-f1be-49eb-8e94-111147bcbea9/NewWings46.jpg)
Le Lysander Andy Carswell . Photo: Peter Handley
![Hawk One F-86 Sabre. Photo: Peter Handley](https://images.squarespace-cdn.com/content/v1/607892d0460d6f7768d704ef/f29e2db9-4bb0-411d-a7bd-edea4dd24ba6/vintagewings_052-EDIT.jpg)
Hawk One F-86 Sabre. Photo: Peter Handley
![Le Cornell Archie Pennie . Photo: Peter Handley](https://images.squarespace-cdn.com/content/v1/607892d0460d6f7768d704ef/219520b7-6315-41f1-a325-e7c7511a01d1/26811950114_6e55f230ab_o.jpg)
Le Cornell Archie Pennie . Photo: Peter Handley
LE HURRICANE Mk XII
de Willie McKnight
PAT TENGER VIDEO
Bien que peu connu même dans sa ville natale de Edmonton ainsi qu’à Calgary, le pilote de Hurricane vétéran de la bataille de l’Angleterre le lieutenant de l’aviation William Lidstone “Willie” McKnight est une légende en Angleterre. Pilote de chasse, McKnight a combattu dans la bataille de l’Angleterre et la bataille de France au sein de l’escadron 242 (Canadian) du Royal Air Force (RAF).
Lorsqu’il a disparu au combat en janvier 1941, il avait abattu 18 bombardiers et chasseurs de la Luftwaffe et avait remporté la Croix du Service distingué de l’aviation avec barrette. En restaurant cet avion en son honneur, nous donnons vie à son histoire pour les générations à venir.
En 2007, Mike Potter a acheté de Harry Whereatt, agriculteur, pilote et TEA d’Assiniboia au Saskatchewan, un Hawker Hurricane Mk XII restauré, construit originalement par Canadian Car and Foundry. Il faut savoir qu’au cours des premières années de la récupération et de la restauration d’aéronefs historiques au Canada, Harry Whereatt était considéré comme une légende. En effet, il avait acheté des fuselages, des ailes et des moteurs de reliques, entre autres, de Lysander et des Hurricanes construits au Canada et il les entreposait sur sa ferme du sud de la Saskatchewan. La restauration de l’Hurricane Mk XII (numéro de série 5447 de l’ARC, numéro de construction 46002) était un projet sur lequel Harry travaillait depuis des décennies et puisqu’il avait même réussi à le piloter. L’aéronef a donc été vendu comme un avion en état de vol.
Après son arrivée au hangar de la collection des Ailes d’époque du Canada à Gatineau, Québec, l’Hurricane a été dépouillé de son entoilage pour permettre une inspection approfondie et ses ailes ont été envoyées à un atelier du sud de l’Ontario pour la réfection des réservoirs de carburant. Afin de mieux formaliser la documentation il a été décidé de démonter l’avion et de recommencer la restauration. Cette tâche comprenait l’insertion d’une toute nouvelle section centrale d’aile qui a nécessité la construction d’un énorme gabarit pour assurer l’alignement. À ses débuts les bénévoles ont travaillé sous surveillance et le projet progressait.
Contrairement au Spitfire qui est entièrement fabriqué de composantes métalliques, la structure de l’Hurricane comprend des éléments en bois dans le fuselage, ce qui a nécessité non seulement des compétences en métallurgie, mais aussi en ébénisterie. Une bonne partie de cet effort est le résultat de l’excellent travail de Harry Whereatt.
Dès le début, il a été décidé de peindre l’Hurricane restauré avec les marquages uniques et très distinctifs du Hurricane I (numéro de série P2961) piloté par Willie McKnight, un pilote canadien de la RAF. L’art de fuselage des avions de l’escadron comprenait une représentation insolente d’Hitler se faisant botter les fesses par une botte noire portant l’inscription 242. Mais ce qui est plus frappant, c’est que le côté du fuselage portait une grande représentation d’une ‘’faucheuse’’ squelettique avec une faucille à la main pointant vers l’ennemi. Il est généralement admis que McKnight, ancien étudiant en médecine à l’Université de l’Alberta, est l’artiste qui a réalisé ce dessin.
Comme les membres de l’équipe de Vintech ont concentré leurs efforts sur d’autres projets tels que le Roseland Spitfire les travaux de restauration du Hurricane ont été repoussés. Toutefois, après la restauration du Spitfire, Vintech a repris le projet Hurricane avec enthousiasme, et sous peu l’avion était prêt pour recevoir ses couleurs. Des recherches et des efforts considérables ont été déployés pour demeurer fidèles aux couleurs et aux marquages originales de l’avion. De ce fait, nous avons pu montrer que toutes les suppositions précédentes des modélistes et des artistes concernant la taille de la cocarde et les marquages sur la dérive étaient probablement incorrectes.
Une fois l’avion peint, les essais moteurs et les essais de roulage à haute vitesse ont eu lieu au cours de l’été 2021, permettant possiblement les premiers vols en 2022.
![](https://images.squarespace-cdn.com/content/v1/607892d0460d6f7768d704ef/2a313311-e62f-4334-8b8c-86de27cc29fc/_PHD1655.jpg)
Quelques-uns des acteurs de la restauration du Hurricane McKnight. De gauche à droite : Dave O’Malley, recherche et marquage ; Paul Tremblay Directeur de la maintenance, Vintech Aero ; Ken Wood, Structures et métaux ; Mike Potter, Bailleur de fonds et fondateur ; Laurent Palmer, TEA ; Jim Luffman, technicien bénévole. Sur l’aile : André Laviolette, TEA; Pat Tenger, TEA et responsable du projet Hurricane.
Harry Whereatt termine l’essai du moteur du Hurricane à Assiniboia. Photo: Famille Whereatt
Harry et Anna Whereatt sur leur ferme d’Assiniboiaen 1993 avec le Hurricanellors d’une visite de la Société historique de l’aviation canadienne. Photo : Angie McNulty
Le Hurricane arrive de la Saskatchewan, 2006. Photo: Ailes d’époque
Le Hurricane arrive de la Saskatchewan, 2006. Photo: Ailes d’époque
Le Hurricane arrive de la Saskatchewan, 2006. Photo: Ailes d’époque
Warwick Patterson Photo
La section centrale du Hurricane XII cours de restauration dans le gabarit spécialement conçu à cet effet. Photo : Richard Mallory Allnutt
Patrick Rossiter Photo
Pat Tenger Photo
Patrick Rossiter Photo
L’ossature du fuselage et de l’empennage exposée lors d’un spectacle aérien à Gatineau. Photo : Pierre Langlois
Dave O'Malley Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Warwick Patterson Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Pat Tenger Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Pat Tenger Photo
Peter Handley Photo
Dave O'Malley Photo
Peter Handley Photo
Pat Tenger Photo
Pat Tenger Photo
Essai de moteur au sol avant la finalisation. Photo : Pat Tenger
Essai de moteur au sol avant la finalisation de la restauration. André Laviolette Photo
Essai de moteur au sol avant la finalisation de la restauration. André Laviolette Photo
Pat Tenger Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Dave O'Malley Photo
Pat Tenger Photo
Pat Tenger Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
![](https://images.squarespace-cdn.com/content/v1/607892d0460d6f7768d704ef/e9af4a4f-3396-4613-bcdf-ef9cfba86cca/PJH_55592.jpg)
LE FAIRCHILD CORNELL
Dédié à Archie Pennie
PETER HANDLEY PHOTO
Restauration d’un avion classique des « Ailes jaunes » et un hommage rendu au Programme d’entraînement aérien du Commonwealth britannique et l’un de ses instructeurs dévoués — Capitaine d’aviation Archie Pennie.
Pour compléter la gamme de monomoteurs d'entraînement du Programme des Ailes jaunes, Mike Potter a acheté en 2010 un Fairchild Cornell pour rejoindre le North American Harvard, le Havilland Tiger Moth et le Fleet Finch déjà dans le hangar. Le Fleet Cornell améliorera le programme de vol parrainé par les Ailes d’époque en offrant un avion d'entraînement qui tolère mieux les vents de travers plus forts, contrairement au Tiger Moth et au Finch qui sont souvent limités aux jours de vent de travers léger au cours de la saison de vol.
Les Ailes d’époque ont donc pris possession du Cornell en février 2010, à Gatineau par voie terrestre dans un conteneur maritime. Au printemps suivant, le processus long et détaillé d’une restauration complète allant du cône d’hélice jusqu’au gouvernail a commencé. L'achèvement était prévu pour le printemps 2011, ce qui ne laissait qu'un an pour remettre le Cornell complètement à neuf.
Il faut savoir que dans le domaine de la restauration aéronautique, l'approche correcte consiste à examiner tous les dessins et plans disponibles, puis faire appel à la rétro-ingénierie afin de combler les manques où les compétences et les connaissances passées ne sont plus disponibles. Ce processus implique un examen minutieux de la structure des pièces, leur fonctionnement et leur performance. Le but consiste à déterminer comment une structure est conçue à partir du produit final lorsque les compétences sur les procédures impliquées dans la production de l'original sont inexistantes ou presque.
Les ailes du Cornell sont construites entièrement en bois et, pour des raisons de sécurité, les ailes et la section centrale ont été démontées, inspectées et reconstruites, tout comme l'ensemble du fuselage. Il est important de rappeler qu’une grande partie de ce travail a été effectuée par des bénévoles, dont certains n'avaient aucune expérience de la restauration d'avions, sous la supervision attentive des ingénieurs de maintenance de Vintech Aero. L’utilisation de la main-d'œuvre bénévole a permis de poursuivre les travaux de restauration à un rythme soutenu et le Cornell a été terminé à temps pour rejoindre les autres avions des « Ailes jaunes » lors d'une tournée dans l'Ouest canadien et des démonstrations à l'AirVenture 2011, à Oshkosh.
Les processus de restauration aussi complexes que celui-ci ont démontré que les Ailes d’époque étaient capables d'exploiter toute l'expertise et les pratiques extérieures et de les adapter à l’interne permettant d’économiser du temps et de l'argent. Plus important encore, cela démontre un niveau de professionnalisme et de compétence comparables aux nombreuses grandes entreprises de remise à neuf d'avions.
Peter Handley Photo
John Maloney Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
![](https://images.squarespace-cdn.com/content/v1/607892d0460d6f7768d704ef/3f714151-f2d5-4d9c-a464-314ba5c61363/_PH24872.jpg)
SUPERMARINE SPITFIRE
Arnold Roseland
PETER HANDLEY PHOTO
Provenant d’un tas de ferraille et de revêtements en aluminium rongés par la rouille et la corrosion gisant dans un dépotoir sud-africain, le parcours de la restauration a été long pour le magnifique Roseland Spitfire. Il faut aussi reconnaître que non seulement ce Spitfire est le seul exemplaire au Canada reconstruit à partir de zéro, mais qu’à Oshkosh en 2018 il a remporté une brochette de trois prix, soit Reserve Grand Champion, Phoenix et Golden Wrench. Il faut préciser que le prix Phoenix est décerné en reconnaissance au savoir-faire et au dévouement envers une restauration destinée à la préservation de l’histoire de l’aviation. Tout aussi impressionnant, le prix Golden Wrench correspond à une étoile Michelin pour les ingénieurs aéronautiques.
Il y a vingt ans, le Supermarine Spitfire Mk IX, numéro de série TE294 de la RAF n’était rien de plus qu’un tas de ferraille parsemé de composants détachés. En fait, TE294 avait presque été englouti dans le sol. Tandis que sa structure métallique se corrodait et se décomposait dans un parc à ferraille en Afrique du Sud, ses ailes et des composants avaient disparu depuis longtemps, volés ou vandalisés.
Seul un expert pouvait encore distinguer un Spitfire dans ces structures brisées, tordues et rouillées. Dans les années 1990, TE294 a été rescapé de sa décomposition entamant ainsi les premiers pas de ce long voyage vers sa renaissance comme avion militaire historique d’époque.
Ses restes emballés, ont voyagé de l’Afrique du Sud jusqu’en Colombie-Britannique, au Canada, où un groupe de bénévoles passionnés du Comox Air Force Museum a entrepris son importante reconstruction dans le cadre d’un projet du millénaire. Ils ont voulu rendre hommage aux pilotes de guerre du 442e Escadron. Cet escadron de recherche et de sauvetage de l’Aviation royale du Canada réside toujours sur la ligne de vol de la 19e Escadre, à Comox.
En 2000, grâce à une subvention provenant du fonds du millénaire Y2K, le Comox Air Force Museum a acheté le TE 294 et a lancé le projet Spitfire Y2K. Ce projet a été entièrement financé par des dons et des subventions du grand public et la restauration a progressé lentement. Pendant plusieurs années, l’équipe de Comox a fait des progrès constants, mais le financement continu et extrêmement coûteux de ce projet est devenu problématique.
Afin de garder le Spitfire au Canada et de poursuivre ici sa restauration, Mike Potter et les Ailes d’époque du Canada ont pris le projet en main et investi plusieurs millions de dollars pour le compléter. Le fuselage continuerait à être construit à Comox, mais cette fois-ci par des ingénieurs qualifiés travaillant pour les Ailes d’époque. Les ailes, qui avaient été envoyées à un constructeur en Grande-Bretagne, se trouvaient dans un état déplorable et ont dû être ramenées à Gatineau où, pour toute fin pratique, ont été reconstruites.
En 2014, l’équipe de Vintech à Comox a expédié le sous-assemblage du fuselage à Gatineau où les ingénieurs de Vintech Gatineau ont terminé le travail et l’ont fixé aux ailes. La restauration des ailes a été réalisée par Ken Wood, l’expert en structures aéronautiques. Dès 2017, le projet était terminé et le Roseland Spitfire a complété son programme d’essai.
If faut savoir que lorsque les bénévoles du musée de Comox ont commencé à travailler sur le TE294, ils ont affiché leur espoir sous la bannière : « Elle volera à nouveau. » Vintech Aero et les Ailes d’époque du Canada ont toujours respecté cette vision des fondateurs du projet et nous sommes fiers d’avoir contribué à honorer la promesse qu’ils ont faite.
En 2018, le Roseland Spitfire entreprend un long voyage aller-retour de 5 000 miles vers Comox, pour que les bénévoles puissent le voir et l’entendre. Lors de ce voyage, il en a profité pour faire escale à Oshkosh et effectuer quelques démonstrations de vol. Non seulement cela, mais il a remporté une brochette de prix dans la catégorie des avions militaires d’époque, dont celui Reserve Grand Champion, Phoenix et Golden Wrench à Oshkosh 2018. Le prix Phoenix est décerné en récompense au savoir-faire et au dévouement envers une restauration destinée à la préservation de l’histoire de l’aviation. Tout aussi impressionnant, le prix Golden Wrench correspond à une étoile Michelin pour les ingénieurs aéronautiques.
Des restes- Photo de Vries
Dave O'Malley Photo
Les complexités multidimensionnelles de la construction d’un Spitfire dans l’usine de Castle Bromwich pendant la Seconde Guerre mondiale ont été surmontées par des gabarits, des outils spécialisés, des formes, des moules, des modèles et des milliers d’employés. Pour construire les ailes, les commandes et les composants du fuselage du Spitfire au Canada aujourd’hui, 70 ans après la fermeture des usines, Ken Wood a dû faire preuve d’ingéniosité. Dans de nombreux cas, il devait d’abord fabriquer des outils qui lui permettraient de construire les pièces ou d’arriver à effectuer une magie tridimensionnelle avec le métal : on parle d’outils tels que le « Fuel Bay Sumptuator », le « Wing-Rib Former 2000 Max », le « Fairey Fastener Locator » et le mondialement célèbre « Bearing Dust Seal Flangetron » (brevets en instance). Photo: Ken Wood
Dave O'Malley Photo
Le revêtement supérieur est sur le point d’être installé sur l’aile tribord. Photo: Dave O'Malley
Dave O'Malley Photo
Dave O'Malley Photo
L’ingénieur en chef des structures du Roseland Spitfire, Ken Wood, prépare le panneau de revêtement en aluminium pour le capot bâbord du moteur.: Photo : Peter Handley
Dave O'Malley Photo
Dave O'Malley Photo
Sous ces ailes elliptiques de Spitfire, sublimes et d’une simplicité élégante, s’étendait un labyrinthe de nervures, de supports, de sangles, de puits, de panneaux d’accès, de compartiments, de canaux, de longerons et de tringleries maintenus en place par des milliers de rivets. Chaque pièce avait des exigences spécifiques en matière de gabarit, de résistance et de dureté du matériau. Le rythme méthodique et tranquille de Ken Wood garantissait que les erreurs ne s’accumulaient pas les unes après les autres, risquant des semaines, des mois, voire des années de travail inutile. Se trouver en compagnie de Wood auprès de son projet pendant toute cette période correspondait à se retrouver dans une sorte de zone zen où les voix étaient basses, où les décisions n’étaient prises qu’après avoir fait et refait des vérifications, et où l’artisanat et la qualité du travail devenaient une obsession.
Peter Handley Photo
Un groupe de Comox était présent pour voir le travail. De gauche à droite. Ken Hazell, Dean Sept, Ken Wood et Ian Ward. Le travail sur le fuselage et le moteur progressant bien, Sept a fait quelques voyages à Gatineau au cours de l’année pour épauler Wood qui, jusqu’à présent, a fait tout seul le travail sur les ailes. Photo: Peter Handley
Peter Handley Photo
Dave O'Malley Photo
Le savoir-faire technique est extraordinaire. Photo : Dave O'Malley
Le panneau tribord du capot moteur est maintenant entièrement formé et parfaitement ajusté, prêt à être riveté à sa structure sous-jacente. Photo: Peter Handley
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Ken Wood commence le travail structurel complexe sur le gouvernail de profondeur du Spitfire. Photo Dave O'Malley
Des plus petits composants aux assemblages structurels, le tout a reçu une nouvelle couche de peinture. Photo: Dave O'Malley
Une fois les principaux composants terminés, Wood a commencé à travailler sur les extrémités des ailes. Ce travail exige une combinaison de travaux d’ébénisterie et de tôlerie avancés. La structure de l’extrémité de l’aile du Spitfire a été fabriquée en bois et recouverte d’aluminium pour économiser des matériaux vitaux pour la guerre. Photo: Ken Wood
Dave O'Malley Photo
Dave O'Malley Photo
Une fois les principaux composants terminés, Wood a commencé à travailler sur les extrémités des ailes. Ce travail exige une combinaison de travaux d’ébénisterie et de tôlerie avancés. La structure de l’extrémité de l’aile du Spitfire a été fabriquée en bois et recouverte d’aluminium pour économiser des matériaux vitaux pour la guerre. Photo: Ken Wood
Wood réfléchit à sa prochaine étape alors qu’il ajuste le capot du moteur au châssis bâbord du Spitfire. Aussi magnifique que soit l’aluminium poli, ses dernières couches d’apprêt et de peinture de camouflage reflèteront une histoire d’héroïsme canadien qui éclipsera tout. Photo : Peter Handley
Jamais pressé, Wood contemple sa prochaine étape en réinstallant l’hélice du Spitfire. A un certain moment, le Spit a été remorqué à l’extérieur et son gros Merlin Rolls-Royce a été rodé à deux reprises. Photo: Peter Handley
Vintech West Photo
Aiden, l’arrière-petit-fils de Roseland, jette un coup d’œil au cockpit fini. Photo de Peter Handley
Peter Handley Photo
Un détail des marquages sur TE294 du Spitfire IX MK304 de l’escadron 442. C’est à cette époque que j’ai découvert les erreurs commises dans la provenance précédente du Y2K. Les couleurs du Spitfire impliquaient de nombreux autres types de marquages tels que les pochoirs W/T Wire Terminus, les pochoirs de type de peinture de la Direction technique (cellulose et synthétique), et les pochoirs de contrat de l’usine ou de l’organisation de réparation civile. Tout cela est complexe, détaillé et intéressant pour un connaisseur comme moi, mais beaucoup trop compliqué à expliquer ici. Il suffit de dire que les pochoirs numériques complexes que l’on voit sur les avions de la RAF de la Seconde Guerre mondiale sont UNIQUES à chaque avion et ne peuvent pas être simplement copiés d’un avion précédent. Mais voilà une longue histoire pour un autre jour. Photo : Dave O'Malley
Il faut toute une équipe pour restaurer un Spitfire. Certains des mécaniciens impliqués dans le projet du Roseland Spitfire (debout de gauche à droite) : Pat Tenger, Ken Wood, Mark Dufresne, Gerry Bettridge. À droite, Mike Irvin, qui vient de rejoindre Vintech Aero. Agenouillés: André Laviolette et Paul Tremblay. Photo : Dave O'Malley
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
La restauration du Roseland Spitfire a valu aux constructeurs de Vintech Aero, le prix prestigieux Golden Wrench de l’Experimental Aircraft Association lors de l’Airventure d’Oshkosh en 2018.
![](https://images.squarespace-cdn.com/content/v1/607892d0460d6f7768d704ef/b1e96afb-8c5e-4d5b-8cb2-9b1dc702650d/PJH_12402.jpg)
Westland Lysander
Andy Carswell
PETER HANDLEY PHOTO
Pour rendre hommage à l’industrie aérospatiale naissante du Canada, Vintech Aero a repris du début le projet de restauration d’un Lysander de construction canadienne initié par la légende des « Warbird » de la Saskatchewan, Harry Whereatt.
Lysander Funds est propriétaire du Lysander -Andy Carswell qui l’exploite pour une grande partie de l’année à partir de leur base à Edenvale, en Ontario. À l’origine, il a été reconstruit à l’aide de composantes principales cannibalisées d’un certain nombre de Lysander de l’ARC récupérées par le légendaire Harry Whereatt à Assiniboia, en Saskatchewan.
Lorsque le Lysander est arrivé par camion en 2008, il arborait le schéma frappant de peinture « Oxydol » utilisé par les remorqueurs de cibles au service des écoles de bombardement et de tir du Plan d’entraînement aérien du Commonwealth britannique au Canada pendant la Seconde Guerre mondiale. Afin d’inspecter la structure de l’avion en vue de sa restauration, tous les revêtements du fuselage, de l’empennage et des ailes ont été retirés. Le moteur a été envoyé en Grande-Bretagne pour révision, tandis qu’un groupe de bénévoles, composé de novices et de gens expérimentés sur le plan technique, a commencé à démonter la cellule sous la supervision de professionnels de Vintech. Ce travail leur a permis d’acquérir de nouvelles compétences, telles que la couture de tissu d’entoilage et le travail du bois.
L’approche utilisée du travail des bénévoles a porté fruit et les progrès ont été rapides. En l’espace de deux ans, le Lysander recevait un nouveau schéma de peinture, choisie pour représenter le tout premier exemplaire construit au Canada tel qu’il était à la sortie de l’usine du National Steel Car au début de la Seconde Guerre mondiale.
Après ses vols d’essai en 2010, le Lysander a été dédié à Cliff Stewart, de l’Île-du-Prince-Édouard ayant travaillé comme agent de renseignements c’est-à-dire qu’il servait d’espion pour la British Security Coordination. Stewart a été transporté derrière les lignes ennemies à plusieurs reprises par un Lysander atterrissant en pleine noirceur dans un champ qu’on utilisait comme piste d’atterrissage artisanale.
En 2015, le groupe d’investissement, Lysander Funds, a parrainé le Lysander qui a entamé la tournée des spactacles aériens et des rassemblements aéronautiques dans tout le sud de l’Ontario. Le fondateur de Lysander Funds, John Carswell, un ardent défenseur du bien-être des anciens combattants, a soutenu le programme pour rendre hommage à son père Andy, ancien pilote de Lancaster et de Canso et prisonnier de guerre.
En 2019, Lysander Funds a acheté le Lysander qui continuera à participer aux événements des Ailes d’époque du Canada pendant la saison de vol. Le Lysander compte maintenant une deuxième dédicace— le Commandant d’aviation Andy Carswell, A.F.C ., CD.
On aperçoit le Lysander dans le hangar du légendaire Harry Whereatt – « le maitre jedi » canadien de la restauration d’avions.. Harry était personnellement responsable de la sauvegarde de certains de nos artefacts d’aviation les plus précieux. Whereatt (et sa famille) travaillera sans relâche pendant des décennies pour reconstruire le Lysander à partir des restes de trois Lysanders . Photo via Bill Ewing
Dans le hangar de Harry Whereatt à Assinaboia, le Lysander est presque terminé en 1993. Whereatt a choisi de peindre le Lysander des couleurs que portaient les remorqueurs de cible pour le Plan d’entraînement aérien du Commonwealth britannique. Photo via Bill Ewing
Le premier essai du moteur a été exécuté en juillet 1996. Avec Harry aux commandes, son moteur Bristol Mercury prend vie avec une camionnette de ferme fournissant la puissance partir le moteur. Malgré un essai de démarrage, le Lysander n’a jamais volé - les pilotes qualifiés de Lysander manquaient à l’appel. Photo via Bill Ewing
‘’Ne vous inquiétez pas Harry, nous prendrons bien soin d’elle’’. Un Whereatt un peu mélancolique joue le jeu pour une séance de photos à l’époque (mai 2007) que nous avons pris possession de son Lysander en Saskatchewan. Photo par John Brennan
Notre nouvelle « Lizzie » arrive à Gatineau, le 28 mai 2007. À son arrivée, il a été entreposé pendant plus de deux ans et son moteur a été envoyé en Angleterre pour révision. Photo par Mike Henniger
La participation des bénévoles a été essentielle à la restauration rapide du Lysander - ici, le pilote des AEC Blake Reid (au premier plan) et Ted Devey préparent les panneaux d’accès du Lysander pour recevoir un nouvel entoilage. Le fuselage à gauche est notre projet Hawker Hurricane XII. Photo: Peter Han
De grande taille et complexe, au-delà de toute description, le Lysander n’était pas un avion facile à travailler dans et autour. Photo : Peter Handley
Peter Handley Photo
Le Westland Lysander est un gros avion, avec un grand espace pour le moteur. Nous voyons le compartiment accessoire ici, peu de temps avant que le Bristol Mercury nouvellement révisé ne soit rattaché au le fuselage. Richard Mallory Allnutt Photo
L’un des techniciens des Ailes d’époque travaille à refaire la « peau » du stabilisateur horizontal du Lysander. Richard Mallory Allnutt Photo
Les volontaires hissent et attachent l’aile bâbord. Peter Handley Photo
Le jeune Christian Brunelle, maintenant pilote du 412e Escadron, sécurise la pointe de l’aile bâbord pendant l’installation. Photo de Peter Handley
Un moment marquant quand son Bristol Mercury a finalement été ré-attaché - Photo : Peter Handley
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Deryck Hickox enseigne les techniques de couture de l’entoilage aux bénévoles d’Vintage Wings. Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Le responsable de la restauration Deryck Hickox (à gauche) avec le fondateur Mike Potter et les trois membres de la famille Brunelle qui se sont portés volontaires pour travailler sur le Lysander. Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
L’équipe de restauration de Lysander pose avec son projet avant la pose de l’entoilage. Première rangée : Allan Macmillan, Jim Ashby, Jim McGregor, Ted Devy, Renaud Gagne, Steve McKenzie, Deryck Hickox, Rob Fleck Rangée arrière : Jim Luffman, Nelson Smith, John Aitken, Bob Boyer, Wayne Giles, Terry Cooper Photo : Peter Handley
Les ailes du Westland Lysander, avant qu’ils ne soient terminés, et l’entoilage changé à la mi-2009. Richard Mallory Allnutt Photo
L’un des nombreux joints soudés très complexes sur le Westland Lysander. Richard Mallory Allnutt Photo
Le Lysander des Ailes d’époque comme on le voyait avec un entoilage fraîchement dopé. Ses ailes sont déjà peintes en argent, dans les marques du prototype d’exemple de construction canadienne, qui a volé pour la première fois le 16 août 1939 aux mains de E. Leigh Capriol. Rob Erdos a piloté le Lizzie lors de son premier vol post-restauration, un peu comme il l’a fait avec l’exemple du Canadian Warplane Heritage en 2009. Richard Mallory Allnutt Photo
Peter Handley Photo
![](https://images.squarespace-cdn.com/content/v1/607892d0460d6f7768d704ef/8c597510-0f15-40a0-9a66-f6cc5fb26bef/PHD_32311.jpg)
HAWK ONE
PETER HANDLEY PHOTO
La collection des Ailes d’époque du Canada a acheté un ancien avion à réaction de construction canadienne datant de la guerre froide. En 18 mois, on l’a transformé en magnifique vedette dorée de spectacle aérien en 2009 pour célébrer le centenaire du vol motorisé au Canada.
Le 23 février 1909, J.A.D. McCurdy a écrit une page de l’histoire du Canada à Baddeck, en Nouvelle-Écosse, en devenant le premier Canadien à piloter un avion propulsé plus lourd que l’air au Canada. À peine cinquante ans plus tard, en 1959, l’Aviation royale du Canada a célébré cet exploit en créant une équipe de voltige aérienne composée uniquement d’avions à réaction, baptisée les Golden Hawks, pour souligner cet exploit. En 2007, Les Ailes d’Époque ont fait l’acquisition d’un avion de chasse F-86 Sabre de ce même type et a amorcé sa restauration selon les spécifications militaires. Le but consistait de le faire voler devant les Canadiens d’un océan à l’autre en 2009, soit l’année du 100e anniversaire du vol de McCurdy.
La restauration du F-86 Sabre (ancien avion-école de l’équipe des Golden Hawks) a commencé immédiatement après son arrivée à Gatineau. Peu après, son moteur Orenda a été retiré et envoyé à Magellan Aerospace pour être révisé. Ensuite, tous les systèmes ont été inspectés et démontés. Par ailleurs, les instruments du poste de pilotage ont été mis à jour et un siège éjectable de l’ARC a été installé.
Le Sabre est démonté à Gatineau en 2007 peu après son vol de convoyage. Photo : Warwick Patterson
Warwick Patterson Photo
Warwick Patterson Photo
Le pilote d’essai Paul Kissmann pendant les essais du moteur. Photo : Peter Handley
Peter Handley Photo
Robert Sullivan Photo
Warwick Patterson Photo
Robert Sullivan Photo
Le pilote d’essai Paul Kissmann effectue essai de moteur un point fixe à l’aéroport de Gatineau. Photo : Robert Sullivan
Essai du moteur : Photo Robert Sullivan
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Démarrage du moteur lors du premier vol d’essai. Photo : Peter Handley
Le Hawk One décolle pour son premier vol post-restauration. Quelques semaines plus tard, il s’est rendu à Cold Lake, en Alberta, pour recevoir le nouveau marquage commémoratif des Golden Hawks appliquée par l’ARC. Photo: Peter Handley
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Peter Handley Photo
Oui Monsieur ! 520 nœuds ! Paul Kissmann jubile après le succès du premier vol. En tant que concepteur et applicateur des autocollants en vinyle que portait Hawk One, Dave O’Malley était ravi qu’ils soient toujours attachés après avoir atteint des vitesses de 960 km/h ! Photo : Peter Handley
Photo: Cpl. Jennifer Chiasson, AETE.